Tant de chats errants

C’est établi : il y a plus de chats abandonnés que de chiens.

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Et quand un chien est recueilli en fourrière, une fois sur deux, son propriétaire vient le chercher. Pour le chat, c’est une sur quinze. À l’origine, les chats errants sont des chats qui ont été abandonnés par leur maître, ils ne sont pas identifiés. Ces chats ont survécu tant bien que mal aux multiples dangers en ville et se sont adaptés à une vie plus sauvage, chassant leur nourriture et défendant leur territoire : ils deviennent harets. Le manque de stérilisations de chats domestiques entraîne de nouvelles générations de chats, qui finissent par grandir en liberté sans connaître de foyer.

S’ils n’ont pas d’imprégnation humaine dans les premières semaines de leur vie, ils seront considérés comme libres, tout en s’accommodant de notre présence. Pour mieux survivre en milieu hostile, ils peuvent se regrouper en petites colonies. Ils peuplent certaines courées ou des friches, là où un territoire est à prendre. On en compte quelques 600 sur Lille-Lomme-Hellemmes.

La protection collective

Il est interdit de nourrir des chats errants sur la voie publique pour des raisons sanitaires.

Signaler la présence d'un chat errant

Tout habitant peut signaler un animal errant à la police municipale ou dans une mairie de quartier. L’animal sera alors pris en charge par la fourrière animalière. Comment détecter qu’un chat est errant ? L’errance est une épreuve redoutable : le degré de détresse liée à la faim ou la soif, l’état de maigreur, une attitude prostrée permet de la détecter.

Méfions-nous quelquefois de notre attendrissement : une portée de chatons ne peut être séparée de sa mère, sauf danger immédiat.

Si vous croisez de très jeunes chats, rappelez-vous que leur mère doit aussi se nourrir et peut revenir. Des chatons non sevrés ont besoin de leur mère. Si vous avez un doute et que vous les pensez orphelins, revenez deux à trois heures plus tard, et là vous pourrez soit être rassuré, soit agir en conséquence.

Il est conseillé de ne pas tenter de prendre à mains un animal adulte, pour éviter toute griffure, morsure, et du côté animal, une méfiance ou un traumatisme psychologique qui compliquerait une future capture…

L’habitant qui signale un animal errant doit laisser ses coordonnées afin de faciliter l’intervention du prestataire sur site.

Tout chat qui se balade en ville n’est pas errant ! S’il est non identifié, à plus d’1 kilomètre de son domicile, il est considéré errant. Gardez en mémoire qu’il existe des chats baroudeurs qui pour autant retournent chez eux sans souci…

La fourrière...

La fourrière existe depuis 1982 pour Lille et ses environs, elle est gérée par un SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique). 

Un animal amené en fourrière est vu par un vétérinaire, soigné comme il se doit et placé pendant 8 jours durant lesquels son propriétaire peut venir le rechercher. À l’issue de 8 jours ouvrés, le propriétaire perd ses droits sur l’animal. Il devient alors la propriété de l’association à laquelle il a été confié, jusqu’à trouver une famille responsable.

Après avis d’un vétérinaire, la fourrière cède l’animal gratuitement à une fondation, à une association de protection animale ou à un refuge.

Pour Lille, Lomme, Hellemmes, la fourrière se situe Chemin de Bargues (métro CHU - Centre O. Lambret).

Agir pour le bien de l’animal, toujours

Certaines associations peuvent prendre encharge l’animal ou vérifier s’il est identifié. Si vous obtenez le numéro d’identification de l’animal, vous pouvez le déclarer trouvé à l’I-Cad qui gère le fichier national d’identification des carnivores domestiques.

La déclaration peut s’effectuer en ligne ou au moyen de l’application Filalapat que vous pouvez télécharger sur votre téléphone mobile ou en adressant un courriel à l’I-Cad formulaire de contact, ou par téléphone. L’I-Cad se charge de contacter le détenteur de l’animal. Vous pouvez aussi vérifier si l’animal fait l’objet d’une recherche par voie d’affichage dans la rue ou chez les commerçants près de chez vous, chez les vétérinaires du quartier et des quartiers limitrophes, auprès des associations qui interviennent à Lille, Lomme, Hellemmes, sur les sites privés dédiés, via les groupes Facebook de type Pet Alert Nord 59, Lomme s’entraide ou encore l’application Filalapat.

Et si vous envisagiez d’adopter l’animal ?

Aller chez le vétérinaire pour vérifier l’identification de l’animal est indispensable. Si l’animal est identifié, le vétérinaire contactera le propriétaire en titre et demandera des explications sur l’état d’abandon et/ou de santé de l’animal.

S’il n’est pas identifié ou/et si son propriétaire ne souhaite pas le récupérer, vous pourrez faire identifier l’animal à votre nom par le vétérinaire, pour qu’il devienne le vôtre. Le vétérinaire procède à la pose d’une puce électronique et vous délivre immédiatement une attestation provisoire d’identification. Le vétérinaire informe l’I-Cad de cette identification dans les 8 jours. L’I-Cad vous transmet ensuite la carte d’identification définitive.

Si l’animal est identifié et si son propriétaire ne le réclame pas, vous devez faire établir, par un vétérinaire, une demande de duplicata de la carte d’identification. Vous devez transmettre cette demande à l’I-Cad, qui se chargera de contacter le propriétaire par courrier pour lui demander s’il accepte que l’animal change de détenteur et que vous l’adoptiez.

En cas de réponse positive ou en l’absence de réponse de sa part au bout d’un mois, l’I-Cad met automatiquement l’animal à votre nom. Vous en devenez le détenteur en titre. Une carte d’identification définitive de l’animal à votre nom vous est envoyée.

Adopter un animal, c’est pour toute la durée de sa vie.

Actes de maltraitances

La loi protège les animaux. L’abandon est considéré comme un acte de cruauté quand il s’agit d’un abandon sauvage, où l’on laisse son animal dans un parc ou sur un trottoir. Le Code pénal précise bien que les conditions d’abandon présentant un risque de mort immédiat ou imminent pour l’animal seront considérées comme circonstances aggravantes.

Les peines applicables sont non seulement de très lourdes amendes mais aussi de la prison ferme.

D’autres maltraitances existent, comme tenir attaché un chien toute la journée au moyen d’une laisse très courte ou battre un animal aculé, souffrant et sans défense, pour ne citer que ces exemples.

Si vous êtes témoin de maltraitance ou de cruauté envers un animal, vous pouvez prévenir les services vétérinaires de la DDPP* ou bien une association de protection animale. En cas de danger immédiat, appelez la police au 112.


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