Quelques lumières sur les liminaires

Pigeons, canards et rats...

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La gestion des pigeons en ville

Les pigeons font partie du paysage de nos villes européennes. Mais leur nombre, leur localisation et leur concentration peuvent poser des difficultés en matière d’hygiène, de santé publique et de dégradations. Le pigeon est granivore, lui donner des produits transformés altère sa santé.

Pour une cohabitation apaisée avec les pigeons, il est important de ne pas les nourrir :

  • Ils chercheront ailleurs la nourriture et seront moins présents…
  • Ils consacreront plus de temps à la recherche d’un repas qu’à la reproduction ! Le nombre de pontes double au vu de la profusion de nourriture.
  • Le pain pourri ne sera pas consommé par les pigeons, mais les monceaux de nourriture attireront à coup sûr les rats.
  • Ils seront en meilleure santé, parce que le pain comme tout aliment transformé ne leur convient pas. Le pain produit des maux d’estomac, une fausse satiété.

Les services municipaux trouvent des alternatives aux usages habituels :

  • Les cordons des sacs plastiques qui s’enroulent dans les pattes des pigeons occasionnaient des blessures ou des mutilations. Les poubelles de ville ont maintenant garnies de sacs à poignées coulissantes, beaucoup moins accidentogènes. Les sacs de ramassage des ordures ménagères ont aussi été adaptés.
  • Les pigeonniers inappropriés, tels les combles ouverts et occupés de bâtiments municipaux, sont systématiquement refermés.
  • Réguler les populations comme cela se fait dans la nature, par une gestion de plus en plus naturalisée par les faucons pèlerins et autres rapaces.

Canards et poules d’eau

Nourrir les canards est tout aussi néfaste :

  • Pour l’équilibre écologique : les oiseaux se sédentarisent, ils ne se déplacent plus (risques accrus de consanguinité) et ces espèces opportunistes chassent les autres espèces d’oiseaux d’eau sauvages.
  • Pour la santé des animaux : ce nourrissage est souvent déséquilibré et provoque des carences, qui sont à l’origine de déformations osseuses, le syndrome des “ailes d’ange”. L’oiseau ne peut plus voler.
  • Le pain sec provoque des blocages de l’appareil digestif et le pain mouillé gonfle dans l’estomac faisant croire aux animaux qu’ils ont assez mangé. Cela les affaiblit et les rend plus sensibles aux maladies. Certains canards deviennent obèses, développent des problèmes articulaires au niveau des ailes et ne peuvent plus voler. Cela peut même avoir des répercussions sur la qualité des oeufs et sur la santé des oisillons.
  • La qualité des plans d’eau : le pain non consommé en se dégradant augmente l’eutrophisation, par la croissance des algues qui consomment tout l’oxygène des étangs. Les poissons et la faune aquatique peuvent mourir de ces pratiques. Ce même mécanisme peut aussi provoquer des mauvaises odeurs persistantes et le botulisme.

Rat des villes, l’opportuniste

Le rat est attiré par nos dépôts sauvages, par la quantité de nourriture que nous laissons ou jetons. Le rat a des facultés d’adaptation telles qu’il régule sa descendance en fonction des réserves alimentaires dont il dispose. Devant tant d’opulence, les rats lillois peuvent avoir six portées par an, de quatre à douze ratons. Si les ressources diminuent, il réduira en conséquence sa progéniture.

En rongeur invétéré, il peut provoquer des courts-circuits ou des fuites. La cohabitation a donc ses limites. Le rat vit en liminaire, il nous côtoie, s’est complètement adapté à notre environnement urbain. Les solutions pour l’éloigner de nos propres lieux de vie sont simples. Les actions de prévention passent par le colmatage des passages dans les murs, dans les toitures ; l’assainissement avec des fermetures de poubelles ; l’arrêt total du nourrissage.

La réintroduction naturelle de ses prédateurs comme les chouettes hulottes, les chouettes effraies, les fouines, les furets commence à porter ses fruits. Mais cela ne suffit pas à stabiliser les populations. Des captures ponctuelles sont réalisées sur les espaces publics.


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