Histoire d'Hellemmes

Souvent malmenée durant les conflits, de tradition ouvrière, Hellemmes est une ville chargée d’histoire qui aurait déjà 1000 ans...

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Si l’on en croit la légende, le fondateur de notre cité serait un noble guerrier du nom d’Hélémus, chef temporel d’un monastère construit aux portes de Lille, il y a presque dix siècles.
Les archives officielles signalent pour la première fois le nom d’Hellemmes en 1174. Bâtie à l’ombre des murs de Lille, Hellemmes partagea au cours des siècles les malheurs de la grande agglomération voisine. Quand Lille était assiégée, les assaillants campaient à Hellemmes qu’ils pillaient et incendiaient. C’est ainsi qu’à maintes reprises, au cours de l’histoire, notamment en 1214, l’année de Bouvines, et un siècle après, lors de la bataille de Mons-en-Pévèle, Hellemmes, proche des champs de bataille, fut complètement détruite.
Mais après chaque malheur, les vaillants Hellemmois relevaient leurs ruines. Les siècles passent. Notre village prend davantage d’importance. Le clocher de l’église Saint Denis, aujourd’hui classé au patrimoine des monuments historiques, date du XVème siècle. Les fermes s’agrandissent. Malheureusement, sous Louis XIV, en 1667, au moment du siège de Lille - les armées ennemies, puis en 1708 - l’occupation par les troupes du prince Eugène, ruinent une nouvelle fois le village. La famine sévit. Et la peste va tuer beaucoup d’habitants que la famine avait épargnés.

Pourtant une fois encore, Hellemmes se relève. 

Sous la révolution, c’est l’invasion étrangère. Lille n’est pas prise, mais l’armée impériale en battant en retraite, ne laisse derrière elle, à Hellemmes, que des ruines fumantes. Il faudra longtemps pour que le petit village retrouve sa prospérité. En 1827, la commune d’Hellemmes compte 610 habitants, presque tous agriculteurs. Avec la naissance de la grande industrie, Hellemmes va se développer. Tout au long du XIXe siècle, les champs font place aux usines et aux maisons. Hellemmes devient une importante cité industrielle. Hélas ! comme si elle était marquée par un tragique destin, la 2e guerre mondiale fut pour Hellemmes une période douloureuse. Au cours de l’offensive aérienne alliée contre les voies de communication ferroviaires, les quartiers juxtaposés de Fives sur le territoire de Lille et de la Barrière de Lezennes à Hellemmes ont été sinistrés par 16 bombardements successifs, les plus violents d’entre eux ayant eu lieu le 13 juin 1943 et au printemps 1944. 

Les objectifs visés dans cette zone étaient :
le faisceau de voies ferrées comportant le triple embranchement des lignes vers Paris, Valenciennes et Tournai,
le dépôt des locomotives de Lille,
les usines de Fives-Lille de construction de locomotives,
les ateliers de construction et de réparation de la SNCF à Hellemmes.
L’ensemble des quartiers d’habitations proches de ces objectifs, groupés auprès ou imbriqués parmi les différentes installations industrielles, ont largement souffert et sont détruits à plus de 50%. En 1948, Hellemmes - ville martyre reçoit la croix de guerre avec la citation suivante : « a été durement éprouvée par de nombreux bombardements de l’aviation alliée. En dépit de ses souffrances, la population n’a jamais perdu sa foi en la France et a pris une part importante à la lutte pour la libération du territoire national ».

Après ces dures épreuves, Hellemmes se relève encore et un vaste programme de reconstruction est entrepris. Il permit un décongestionnement des logements, une destruction des îlots insalubres et leur remplacement par des maisons d’habitations individuelles et quelques immeubles collectifs. L’après-guerre donne donc naissance à une nouvelle ère de prospérité économique, tant au niveau industriel que commercial qui fait d’Hellemmes une véritable commune d’avant garde.

Hellemmes, commune de tradition ouvrière, a longtemps vécu à l’ombre de 3 grandes entreprises situées sur son territoire :
- Fives Cail Babcock,
- Les ateliers SNCF,
- Les entreprises textiles.
La crise économique de 1970 voit leur influence s’amoindrir - les effectifs de ces industries diminuent considérablement, entraînant un vieillissement, complété par une stagnation voire une diminution sensible de la population - Hellemmes est donc obligée de rechercher un second souffle pour ne pas mourir d’asphyxie financière et économique.
Ce nouvel essor est permis dès 1977. Grâce à l’association de la commune avec la Ville de Lille, Hellemmes réussit un formidable pari sur l’avenir :
a).Une revitalisation des quartiers tout en leur garantissant leur personnalité historique est entreprise.
b).Un programme local de l’habitat permet :

  • la rénovation de logements (lieux dits « la Chapelle d’Elocques », « cour Clerbaux », « place Hentgès »),
  • la construction d’immeubles locatifs (résidences « les Abeilles », « Jacquard », « les Jardins », « Dombrowski », « Théâtre de Verdure »).
  • l’implantation de maisons individuelles en accession à la propriété (lotissements « le Prieuré », « les Mimosas », « la Châtaigneraie », « le parc Bocquet », « la Daguenière », « la Guinguette » et « le Hameau du Corsaire »).

c).     Un processus de rajeunissement de la population.
d).     Une nouvelle ère économique :

  • usine de Fives-Lille Locomotive,  
  • fer, fonte, acier (Capon, Knapp), 
  • atelier de réparation de la SNCF,
  • fabriques de meubles (Lehouck, Annebique),
  • filatures (Crespel, Delesalle, Dufour…), 
  • brasseries (Semeuse, Travailleurs réunis),
  • papiers et cartons (Busetterie d’Hellemmes),       
  • briqueterie(Briqueterie du Nord), 

Parallèlement à cette modernisation du tissu urbain, de nombreux équipements publics, scolaires, culturels et sportifs sont créés (espace des Acacias, crèche de l’Amicloterie, Maison d’Accueil pour Personnes Agées, reconstruction de l’école Dombrowski, piscine Tournesol, tribunes et courts de tennis couverts au complexe sportif Arthur Cornette…).

Chaque année, de nouvelles réalisations voient le jour. Pour n’en citer que quelques unes parmi les plus récentes : l’extension de l’école Jenner, les terrains de football synthétiques, les courts de tennis extérieurs et la nouvelle salle de sport sur le complexe sportif, et bientôt la salle de spectacle du Kursaal, l’école Herriot, la seconde crèche et bientôt la médiathèque communale sur le parc de la Filature…

Equipements publics, aménagement du territoire, amélioration du cadre de vie et fleurissement, sécurisation des voiries, logement, développement économique… Autant de points cruciaux qui font l’objet d’une vigilance accrue de la Municipalité, dans le respect des grandes orientations définies par le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) élaboré pour assurer le développement harmonieux de la Commune pour les années à venir.

Les Armoiries d’Hellemmes

 

Elles sont dites armoiries de VAIR.
Cela signifie fourrure sur des métaux composés d’argent et d’azur en petites pièces égales. En gravure héraldique, l’azur s’indique par des traits bleu horizontaux et l’argent se laisse en blanc.
En langage courant, notre blason officiel se compose donc de bleu (azur) et de blanc (argent).

 
   

 

 

 

 

 

 

 

 

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